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Croissance : l’UE enrhumée…la Tunisie éternuera-t-elle ?

Avec 70% des exportations tunisiennes à destination de la France, de l’Allemagne et de l’Italie et représentant 50% des investissements directs étrangers, l’Union Européenne est de loin le premier partenaire commercial et financier de la Tunisie dont l’état de santé de l’économie est lié, dans une large mesure, à celui de ces trois pays.

Or, les indicateurs pour cette année n’inspirent pas tellement à l’optimisme, la croissance étant en régression dans l’ensemble du vieux continent et les prévisions y sont revues à la baisse.
 
Ainsi, dans une Union Européenne qui se contentera pour 2019 d’un petit 1.1% de croissance, Berlin est tombé à 1.5% en 2018, alors qu’il affichait une moyenne de 2.1% depuis 2014. La chute de la production automobile avec l’introduction des nouveaux tests d’émission européens (Dieselgate) en sont les principales causes.

En France, les "gilets jaunes" ont causé beaucoup de dégâts, pesant sur la consommation de fin d’année et sur les achats des ménages au début de l’année. Conséquence : la croissance tombera probablement à 1.3%, alors qu’on prévoyait un meilleur 1.6%.

En Italie, la situation est encore moins reluisante avec un produit intérieur brut qui a diminué de 0.2% au dernier semestre 2018 et la croissance économique qu’on attendait à 1.2% n’atteindra que 0.2%.

Des chiffres qui risquent d’avoir des implications directes sur l’économie de la Tunisie qui est la caisse de résonance de celle de l’Europe.

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